Les Tops / Les Flops d'une année pas glop ?
C'est la fin de l'année et, comme chaque site de cinéma qui se respecte, le DWARF partage ses coups de cœur et ses déceptions. Toute l'équipe est réunie, y compris nos futurs contributeurs. Et chacun y va de son commentaire.
Dans l'ensemble, le bilan est contrasté, voir contradictoire entre chaque membre de la rédaction. C'est toute la magie de la subjectivité.
BOB COOLIDGE
MES TOPS :
1 - No Pain, No Gain (Michael
Bay)
Parce qu'on n'attend rien de bien de Michael Bay à part des effets spéciaux et qu'il m'a surpris. Jouissif, son plaisir de mettre en scène sans ambages l'histoire vraie de trois crétins adeptes de fitness qui se veulent maitre es arnaque nous embarque vraiment. Pour dire, j'ai même vu ce film volontairement. (Cf. critique de Roland)2 - Man of Steel (Zack Snyder)
Parce que ça faisait 30 ans qu'on attendait un Superman digne de ce nom et que malgré quelques points de détails, celui-là fait plus que le job (mention spéciale à Diane Lane, belle à pleurer).
Parce que c'est une expérience de salle obscure au sens plein. Parce que Cuaron est dans les meilleurs depuis 15 ans. Un pur film de mise en scène à défaut d'être un film avec une histoire. Un huis clos dans l'espace, fallait oser.
Parce que Refn est LE metteur en scène depuis Bronson. Du cinéma, du vrai, comme il en existe trop peu.
5 - The Bling Ring (Sofia Coppola)
Parce que Sofia Coppola, c'est un coup sur deux et que ce coup-là, c'est le bon. Un film atmosphérique prenant (au même titre que le Springbreakers de Harmony Korine). Sofia filme l'ennui et la vacuité et c'est bien.
MES FLOPS :
1 - 98% des comédies françaises (à
part 9 Mois ferme)
Boule & Bill, Turf, Pas très normales activités, Tip Top, 100% Cachemire, n'importe quoi avec Max Boublil… Toujours là où on les attend et même pas besoin de les voir pour savoir que c'est de la boue (ce qui mériterait un top pour nous faire gagner du temps). Au moins, la boue, c'est bon pour le corps.
2 - Machete Kills (Robert Rodriguez)
Parce que Rodriguez se fout de notre gueule. Trop facile, pas assez bossé. Cf. Critique de Red_Fox à ce sujet. Déception.
3 - The Incredible Burt Wonderstone (Don Scardino)
Une BA qui donne envie. Un film balisé et ultra convenu. Un Jim Carrey sous-exploité. Une mise en scène absente.
4 - Dragon Ball Z : Battle of Gods (Masihiro Hosoda)
Une bouse.
MENTION SPÉCIALE :
Je ne l'ai pas vu, pas besoin – personne en France ne l'a vu d'ailleurs, à part l'équipe du film* – mais associer Christophe Barbier à Benjamin Biolay est l'idée la plus géniale de l'année 2013. J'ai quand même regardé la BA – je fais partie des 12 personnes à l'avoir fait. L'Express en a fait une très bonne critique…
* ADDENDUM : mais aussi les braves de NANARLAND que nous saluons (note du rédac' chef)
CHARLOTTE
LES PALMES DE LA BEAUTÉ :
1 - Mud (Jeff Nichols)
Pour toutes les raisons précédemment citées bien sûr (Cf. ma critique publiée ici même !). Parce que, pour résumer, c'est le film qui a fait le plus sens pour moi cette année, à travers ses images magnifiques et son récit.
Il faut voir ce film dont les personnages et la musique ne nous quittent pas, et ce très longtemps après la séance.
Un héros seul dans un univers infini, beau mais instable pour l'homme osant s'y aventurer. Le monde au second plan mais qui fait pression, jamais de manière explicite, et l'homme au premier plan et tous les entrechoquements que cela crée pour lui. Quand cet homme s'appelle Robert Redford, il nous donne à voir des millions d'histoires, pantin usé mais vaillant, témoin d'une lutte qui doit absolument durer pour sauver la beauté. Le film ressemble à une fin du monde, un poème de la survie, une fable sur la solitude, ou sur le petit face au plus gros. Si tout ne nous est pas livré dans ce film (sur le personnage, les raisons de sa traversée), les mystères et secrets qu'il fait planer n'en sont que plus intenses.
50% pour la beauté visuelle et l'ambiance du film, 50% pour son acteur principal (Mads Mikkelsen), visage et corps de cette histoire. Peut être que d'une manière toute subjective il faudrait revoir ce pourcentage. Michael Kohlhaas est dans ma sélection surtout pour le souvenir marquant du plan final, le plus beau plan vu cette année, devant lequel il s'agit de tout faire pour ne pas cligner des yeux, histoire de ne pas en perdre une miette.
Quoique l'on ait dit sur ce film, et même s'il n'est pas parfait, je retiens le frissonnement que m'ont procuré ses deux actrices principales, et la manière dont le réalisateur a capté les gestes, regards, mots et humeurs d'une vie ordinaire, la manière dont il a capté son héroïne, comme rarement on filme les actrices; celle dont il nous capte, nous. Je mets ce film dans mon Top 5 car je l'ai ressenti comme fascinant de cinéma.
LES PALMES DE L'ENNUI :
1 - Cartel (Ridley Scott)
Situations hallucinantes de ridicule, dialogues affligeants (« t'es une coquine toi » dès la scène d'ouverture). On est gêné pour les grands qui sont là dedans, même le Javier Bardem en mode cheveux freestyle (calme-toi un peu sur ce point, please). Le fait que je me sois endormie au milieu n'est pas une excuse, j'en ai vu assez.
2 - Blood
Ties (Guillaume Canet)
Une adaptation qui sent le carton (les 70's by Canet et son armée trop proprette de décorateurs et stylistes). Un défilé de personnages-acteurs-stars sans âme auxquels on ne s'attache pas. Un plan de fin qui pue le caca.
Très certainement César de la meilleure ambiance de m*** aux prochains César. Et une nomination pour Pauline Etienne car quand même dans ce film, elle est oppressée, en proie à des doutes immenses dans un environnement autoritaire et dur, et puis elle se met à poil. Tout pour plaire aux votants. En plus, il y a Isabelle Huppert et elle sera toujours un peu dans mes Flops :-)
Quand la chère Sofia comprendra qu'il faut s'éloigner de l'anecdote et retrouver la beauté et la grâce de sa trilogie précédente (Virgin Suicides/Lost in Translation/Marie-Antoinette), elle retiendra de nouveau notre attention. Le premier plan de « Somewhere » nous tuait par l'ennui et le « je tourne en rond » qu'elle mettait à ce point en exergue qu'on ne retenait plus que ça. Avec les modeuses qui tournent en rond cette année, elle semble hélas débuter une nouvelle trilogie de l'ennui.
Film indé US visiblement trop indé. J'ai pas compriiiis … !
JOHN FLICHTY
TOP :
1 - Snowpiercer (Bong Joon-Ho)
Hit from the Bong. Un de plus. (Cf. critique de Mumu)
Robin Wright sublimée au sein d'un magnifique bordel conjuguant anticipation, Osamu Tezuka et Satoshi Kon. Bide honteux en salles, sortie vidéo repoussée... le film maudit de l'année ?
3 - A
Field in England (Ben Wheatley)
Wheatley poursuit tranquillou son petit bonhomme de chemin. A travers champ, guerre civile, alchimie et sorcellerie. Sous influence de champignons. En noir et blanc.
4 - Northwest (Michael Noer)
C'est danois, ça a des airs de Pusher et quand le générique apparaît, t'es sur le carreau. Coup de cœur.
Vous avez pris du plaisir à vous sentir con devant Primer ? Vous adorerez vous perdre dans le torrent sensoriel d'Upstream Color. Pas besoin d'aspro cette fois, suffit de se laisser faire.
MENTION SPÉCIALE DU JURY : Le dernier pub avant la fin du monde, Mud, Pieta, The Master, Lincoln, Borgman, The Iceman, No
FLOP :
1 - Die
Hard 5 : Une belle journée pour mourir (John Moore)
Le film de la honte. 1H40 pour poursuivre l'entreprise de démolition d'une icône cinématographique démarrée par le volet précédent. Qui, à la vision du 5, passe pour Citizen Kane. John Moore, plus jamais.
Je suis content d'avoir visité l'appartement de Brisseau, mais c'était pas la peine d'en faire un film.
"Lé CRS cé dé maychan" Norbert, 15 ans, altermondialiste depuis mardi.
4 - American Nightmare (James DeMonaco)
Ou comment transformer une idée de départ à fort potentiel en sombre navet. Ethan, tu mérites mieux que ça.
5 - Tip Top (Serge Bozon)
Non, ça l'est pas.
GROSSES DÉCEPTIONS : Gravity, A Touch of Sin, Blancanieves, La Vénus à la Fourrure
ROLAND
TOP :
3 films, trois chefs d’œuvre. Tiercé gagnant.
(Cf. critique de Charlotte)
Claque dans la gueule visuellement. Sinon après, l'histoire et bien c'est basé sur le syndrome de Kessler donc ça vole pas haut. Film uniquement à voir dans une salle de ciné, à moins d'être riche et que l'on possède sa propre salle de ciné. Et en 3D aussi.
Alors oui, ce film date de 2012 mais est officiellement sortie le 3 avril 2013 en France. Un (premier!) long-métrage incroyable et extrêmement bien écrit. Une chorale british qui détonne et te met les yeux en face de la misère humaine.
4 - Le Dernier Pub avant la Fin du Monde (Edgar Wright)
Dernier film de la trilogie Cornetto. Surprenant, extrêmement bien rythmé, à la fois drôle et touchant. Une fin à vous mettre sur le cul et qui vous incite à appeler tous vos potes pour aller boire des bières car le film vous fait comprendre que l'amitié, il n'y a que ça de vrai.
Daniel Day-Lewis, Daniel Day-Lewis, Daniel Day-Lewis, Daniel Day-Lewis, Daniel Day-Lewis, Daniel Day-Lewis, Daniel Day-Lewis, Daniel Day-Lewis, Daniel Day-Lewis, Daniel Day-Lewis, et enfin Daniel Putain de Day-Lewis.
MENTION HONORABLE : The Place Beyond the Pines, Iron Man 3, Rush, Snowpiercer, Zero Dark Thirty
FLOP :
4 - Rush (Ron Howard)
5 - The Place Beyond the Pines (Derek Cianfrance)
5 - Lone Ranger (Gore Verbinski)
3 - Game of Thrones (saison 3)
4 - The Borgias (saison 3)
2 - Pacific Rim (Guillermo del Toro)
Mention spéciale "nanar" :
House of Last Things (Michael Bartlett)
Inénarrable. Irregardable. Inconcevable. Impardonnable. La purge de l'année est là et nulle part ailleurs. Le pire c'est que cette saloperie ambulante a marché au box office et qu'une suite est déjà en prévision. Monde de merde.
2 - Man of Steel (Zack Snyder)
« Bonjour je m'appelle Christopher Nolan, et voici Zack Snyder. On a séquestré Superman dans notre cave de banlieue et on le viole à tour de rôle. Salut et bisous »
3 - Taken
2 (Olivier Megaton)
Luc Besson, recycleur de scénario depuis 2002.
4 - Machete
Kills (Robert
Rodriguez)
« Je suis subversif, je suis représentant de la contre-culture actuelle. Je fais des films cools. Blablabla... ». Mec t'es ni plus ni moins qu'un Uwe Boll mexicain bourrée de tacos et de thune. (Cf. Critique de Red_Fox)
5 - Promised Land (Gus Van Sant)
Comme d'habitude Gus Van Sant loupe complètement son sujet, nous sort un film ultra contemplatif, sous exploite ses acteurs et enfin à la particularité d'atteindre un niveau exceptionnel d'ennui. Du pur Gus Van Sant.
MENTION DU NANAR ULTIME :
Doutes (Yamini Lila Kumar)
TOP :
1 - Gravity (Alfonso Cuaron)
Techniquement et sensitivement époustouflant.
Manque d'objectivité absolue. J'adore les robots. J'adore les monstres. J'adore quand les deux sont géants. J'adorais bioman et j'aime Guillermo del Toro.
Les scénarios, ça existe encore. Et c'est absolument jouissif de se faire capturer par une vraie histoire avec des acteurs si profonds.
4 - Rush (Ron Howard)
Je n'ai jamais ressenti d'aussi bonnes sensations de voiture que dans ce film. Une réalisation sobre et simple pour mieux apprécier ce qui se passe vraiment dans les images.
5 - The Place Beyond the Pines (Derek Cianfrance)
Captivant également. Avec une préférence pour la deuxième partie.
FLOP :
1 - World War Z (Marc Foster)
Pepsi. Just drink it.
C'était censé être de la série Z avec du fric. Si il existait des lettres après Z, ça serait la dixième. (Cf. Critique de Red_Fox)
Trop gentillet, pas assez gore, fan service bas de gamme pour fanboy geek. Merci mais on n'est pas des cons.
Zzzzzzzzzzzz Hein?! Merde je regarde un Spielberg... 10 minutes plus tzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz
5 - Lone Ranger (Gore Verbinski)
Un cowboy...Oh Johnny Depp...vas-y, envoie tout ce que t'as. Déjà ? Pffff !
THOMAS
TOP CINÉ + TV :
1 - Gravity (Alfonso Cuaron)
Une expérience rare au cinéma. Minimaliste sur le fond, le film parvient à émotionner entre deux séquences de destruction spatiale menées d’une main de maître par Alfonso Cuaron (on y reviendra prochainement sur le DWARF). Et c’est beau l’espace, c’est beau…
Il est aux musiciens ce que Barton Fink est aux scénaristes, une déclaration d’amour aux artistes maudits. Drôle et poétique, servi par une BO irréprochable, un grand Coen (mais ça a tendance à devenir un pléonasme).
Le Seigneur des anneaux version bac à sable, pas franchement meilleur que le premier, mais qu’est-ce que c’est bien la Terre du Milieu à Noël.
Une bonne conclusion pour une série de haute voltige, pas tout à fait au niveau mais pas une déception pour autant. Breaking Bad restera longtemps dans nos mémoires (et on y reviendra en 2014 sur le DWARF).
FLOP CINÉ + TV :
1 - Cloud
Atlas (Andy et Lana Wachowski et Tom Tykwer)
L’anti-Gravity. Un fond surchargé qui aboutit à la plus niaise des conclusions. Des enjeux trop faibles et noyés dans la masse. Des acteurs grimés à outrance qui n’ont de cesse de nous renvoyer à notre condition de spectateur. Pas le pire film de l’année, mais une sacrée déception.
2 - Vanishing
Waves (Kristina Buozyte)
Il aurait pu être un joli objet sur l’inconscient et le rêve, il se crashe sur ses velléités esthétiques et intellectuelles. Indigeste et chiant.
3 - Game of Thrones (saison 3)
Alors oui, c’est une série globalement agréable à regarder, mais tellement pleine de lacunes. On en vient à se demander si l’adaptation des très bons romans de GRR Martin n’a pas été bâclée au profit du sexe et de la violence tape à l’œil (on y reviendra probablement en 2014 sur le DWARF)
4 - The Borgias (saison 3)
La version de Showtime partait un peu mieux que la version Canal +, elle s’est étouffée dans son vomi post-orgiaque. Historiquement nulle, niaise et sans relief. The Borgias et la série qu’on oubliera très vite et dont on retrouvera probablement les actrices dans la prochaine saison de Game of Thrones (du moment qu’elles acceptent de montrer leurs seins…). Dommage pour Jeremy Irons qui aurait pu trouver dans Alexandre VI un grand rôle à l’image de Bryan Cranston/Walter White.
CAROLINE
TOP :
Après
avoir été très déçue par le
soi-disant-génial-mais-finalement-pas-terrible Les
bêtes du sud sauvage,
je constate que Mud
réussit partout où le précédent a échoué : le thème est
similaire (désillusion enfantine, vie fluviale) mais la caméra
ample de Nichols, l’écriture et la profondeur des personnages, les
acteurs incroyables (les deux gamins, le toujours génial McConaughey
et, ô joie, un Sam Shepard en pleine forme) balaient d’un revers
de main la shaky cam floutée et le récit brouillon de Zeitlin.
J’avais déjà adoré Take Shelter : Nichols est décidément
un auteur à suivre. (Cf. critique de Charlotte)
Sujet
à fleur de peau, traité avec beaucoup d’intelligence et de
subtilité. Acteurs à fleur de peau également - WOW De Niro s’est
remis à jouer ! Et puis bon, Jennifer Lawrence est vraiment
trop cool. Un grand petit film comme je les aime.
3 - Stoker (Park Chan-wook)
En plus d’être déviant et glauque à souhait, une belle claque esthétique.
4 - Capitaine Phillips (Paul Greengrass)
Greengrass pose sa caméra, livre un film à couper le souffle, tendu comme un string, et offre à Tom Hanks (tout simplement hallucinant dans la séquence finale) l’un de ses plus grands rôles. Rien que ça.
Un vrai film d’aventures old school avec de très bons gags, bourré de références jouissives à la filmo de Leone, ce qui ne pouvait que satisfaire la fan ultime que je suis. Un Depp qui cabotine un peu, certes, mais pas plus que d’habitude finalement. Super moment en salle.
+ Hors-Série fin 2012, mais tellement trop bien :
L'Odyssée de Pi (Ang Lee)
Beau, intelligent, fantastique, poétique. D’une richesse visuelle, spirituelle et émotionnelle rare. Une pure merveille, comme souvent chez Ang Lee.
FLOP :
Roh
lalalalaaaaa… Dans le genre « je m’auto-parodie », ça
se pose là. Mais qu’est-il arrivé à Malick depuis sa
Palme ? Parce que oui, les champs de blé c’est joli, oui, les
couchers de soleil aussi et oui, les femmes-enfants qui dansent dans
la rue en regardant vers le ciel c’est sympathique (quoique, Olga
là, t’as vite envie de lui mettre des pichenettes, surtout quand
elle se met à lécher la rosée sur les branches des arbres), mais
tout ça sans scénario avec son éternelle voix-off qui chuchote le
sens de l’amour, de la vie et de l’univers tout entier… Et je
vous parle pas des clichés de la mise en scène. Non, y a pas à
tortiller, c’est naze.
Mais baaaaaaahhhh ! Qu’est-ce
que c’est que ce truc ? Les deux geeks pas drôles, l’émotion
préfabriquée, les discours réac’ à deux balles à la
Independance Day et
les personnages ultra superficiels… Et qu’on ne vienne pas me
parler de la séquence soi-disant fabuleuse avec la gamine, sinon je
vomis mon repas de Noël. Quand on vend un film sur ses combats entre
monstres et robots gigantesques, la moindre des choses est de ne pas
réaliser la plupart dans l’eau et/ou de nuit… Ben ouais, faut
penser aux spectateurs un peu quand même ! Hé Guillermo, on
voit que dalle !
3 - Berberian Sound Studio (Peter Strickland)
Hommage
faussement intello mais surtout complètement raté au giallo. Et
puis qu’est-ce qu’on s’emmerde ! Que celui qui s’éclatera
devant ce film chiantissime au scénar creux et vide me jette la
première pierre…
4 - Gangster Squad (Ruben Fleischer)
Je ne
sais pas si Sean Penn a déjà aussi mal joué ailleurs. Et ce n’est
pas peu dire, si vous voyez c’que j’veux dire, hum. Non, mis à
part quelques passages sympathiques, le film peine à trouver un ton.
C’est caricatural, moche, un peu gratos et franchement, je ne sais
même plus de quoi ça parlait. Les
incorruptibles pour les nuls, quoi.
5 - Evil Dead (Fede Alvarez)
Le
fabuleux film de Raimi m’ayant traumatisée lorsque j’avais
environ 12 ans, cette relecture dégoulinante (de sang) m’a laissée
totalement extérieure. Et puis faut arrêter les jump scares là,
vraiment y en a marre. En plus, en salles, ça fait mal aux oreilles.
+ Hors-Série fin 2012, mais tellement trop pourri :Insensibles (Juan Carlos Medina)
Ma colère
s’est apaisée depuis mais sur le coup j’étais VRAIMENT
VACHEMENT EN COLÈRE ! Non mais ce foutage de gueule quoi :
le mec perd sa femme enceinte, là on lui découvre un cancer donc
là, il se décide à reprendre contact avec ses parents pour une
éventuelle greffe et là paf, en fait c’était pas ses vrais
parents ! Et j’en passe… Non sérieusement les gars, c’est
vraiment ça la trame ? Plus de surenchère pathos dans les
retours s’il vous plaît !
TOP :
1 - Gravity (Alfonso Cuaron)
Une expérience immersive et émotionnelle absolument hallucinante. L'un des rares films qui m'aura fait oublier que j'étais justement en train d'en regarder un ; pour ensuite occuper mes pensées durant des semaines. Et oui ! Je fais partie de ces tarés qui pensent que Gravity n'est pas qu'une forme dénuée de fond ! Bien au contraire ! Mais c'est sûr que lorsqu'on décide de développer son propos uniquement via les images, le découpage, le montage et les émotions suscitées... ça perturbe !
Film après film Bong Joon-ho confirme son incroyable talent. Un film qui questionne notre humanité, nos conceptions politiques, nos réflexions religieuses et métaphysiques, tout en restant une œuvre populaire et spectaculaire ! (Cf. critique de Mumu)
3 - Oblivion (Joseph Kosinski)
Alors, je vais prendre un peu de tous les films de SF de ces 40 dernières années, bien mélanger et couronner le tout d'une des fins les plus honteuses et roublardes de l'année...
4 - Stoker (Park Chan-wook)
Celui-là m'a fait mal ! J'adore Park Chan-wook, mais là... Certes la mise en scène est superbe, mais elle n'est au service de rien, néant, nada... Vivement que Park retourne en Corée !
Bon... Celui-ci aussi fait mal ! J'adore Nicolas Winding Refn. Selon moi c'est un des meilleurs réal en activité à l'heure actuelle (mention spéciale à Bronson ainsi que Pusher 2 et 3). Mais là, grosse déception. Je n'ai pas détesté le film car il y a toujours cette putain de mise en scène ! Pourtant je ne peux que voir toutes les limites du métrage. Il n'y a clairement plus de scénario, juste du symbolisme grotesque et pompeux qui semble avant tout chercher à plaire aux festivals... Allez, j'espère que ce n'est qu'une erreur de parcours.
RED-FOX
Notre cher contributeur n'a pas trouvé le temps d'établir une liste complète. Il tient à s'excuser mais déclare qu'il est plutôt d'accord avec tout le monde, en particulier avec Bob Coolidge. Néanmoins, il tient à partager un seul et unique flop qui mérite selon lui toute notre attention.
Le film le plus crétin de l'année :
A moins d'intérêt que les endives au jambon.
AURÉLIEN
1 - Gravity (Alfonso Cuaron)
Un incroyable exercice de mise en scène et de montage porté par des envies de cinéma comme j'aimerais en voir plus souvent !
4 - Lincoln (Steven Spielberg)
Une superbe réflexion sur la politique et l'exercice du pouvoir (plus que sur l'esclavage selon moi). Rendre passionnant et émouvant des débats de ministres aux perruques enfarinées... Faut quand même le faire !
5 - Zero Dark Thirty (Kathryn Bygelow)
Quant au film de Kathryn Bigelow, une nouvelle fois cette dernière arrive à traiter l'identité américaine (et l'obsession qui l'a façonné ces 10 dernières années) avec intelligence et justesse. Le sujet est super casse-gueule et pourtant le film évite les grands discours pompeux et le politiquement correct préfabriqué.
4 - Lincoln (Steven Spielberg)
Une superbe réflexion sur la politique et l'exercice du pouvoir (plus que sur l'esclavage selon moi). Rendre passionnant et émouvant des débats de ministres aux perruques enfarinées... Faut quand même le faire !
5 - Zero Dark Thirty (Kathryn Bygelow)
Quant au film de Kathryn Bigelow, une nouvelle fois cette dernière arrive à traiter l'identité américaine (et l'obsession qui l'a façonné ces 10 dernières années) avec intelligence et justesse. Le sujet est super casse-gueule et pourtant le film évite les grands discours pompeux et le politiquement correct préfabriqué.
Mentions spéciales en vrac : Django unchained, Inside Llewin Davis, Happiness Therapy, Mama, Mud, Le Dernier Pub avant la Fin du Monde, The Way, Pacific Rim, Le Hobbit - La Désolation de Smaug
10 idées visuelles réutilisées dans chaque plan, encore et encore et encore et encore... Je ne savais pas que le livre de Boris Vian était une chanson pop qui avait besoin d'un clip faussement « smart » et indé !
2 - Kick-Ass 2 (Jeff Wadlow)
Le premier était un film de sale gosse qui avait le mérite de renouveler le genre du film de super héros... Le deuxième... Bin y-a des pom-pom girls qui ont la chiasse... Rhoooooo, c'est rigolo !
2 - Kick-Ass 2 (Jeff Wadlow)
3 - Oblivion (Joseph Kosinski)
Alors, je vais prendre un peu de tous les films de SF de ces 40 dernières années, bien mélanger et couronner le tout d'une des fins les plus honteuses et roublardes de l'année...
4 - Stoker (Park Chan-wook)
Celui-là m'a fait mal ! J'adore Park Chan-wook, mais là... Certes la mise en scène est superbe, mais elle n'est au service de rien, néant, nada... Vivement que Park retourne en Corée !
MUMU
TOP :
Finalement, je le place en haut du
podium (cf. ma critique). C'est l'un des rares films vus cette année
que je reverrai avec plaisir dans dix ans... et peut-être au-delà.
Avec Gravity,
c'est visiblement le film le plus aimé du DWARF. Une fois n'est pas coutume, je me range auprès de la majorité. Parce que ça fait penser à du Mark Twain, en particulier Les Aventures de Huckleberry Finn et parce que "Tom Sawyer - c'est l'Amérique
- le symbole de la liberté !" (Cf. critique de Charlotte)
Les Coen creusent encore plus
profondément leur galerie de portraits dépressifs et désabusés.
Familier pour les amateurs, il n'est pas le plus accessible de leur filmographie et se range dans la lignée de Barton Fink et
de leur chef d’œuvre sous-estimé A Serious Man.
Même si le loser magnifique
n'a jamais été aussi antipathique...
Film de 2012 à la sortie française
tardive (mais pas trop), c'est la tragédie de Fukushima revu par un poète japonais en marge aussi adulé que détesté. Loin d'être le film le plus emblématique du cinéaste barré de Suicide Club et Cold Fish, il risque de décevoir ceux qui attendaient un brûlot saignant et choquant. The Land of Hope met de
côté les débordements graphiques trashs de son auteur et opte pour la sobriété et le lyrisme. Sion Sono signe un film très accessible, soigné, contemplatif, parfois absurde et surtout émouvant. Et puis c'est tellement rare de voir un Sono sur grand écran...
J'ai longuement hésité à l'inclure dans mon Top, mais je serais de bien mauvaise foi si je le snobais. Sans m'avoir réellement transcendé, le film de Cuaron reste un moment de cinéma particulier et mémorable. Dans Gravity, l'expérience sensitive est aussi
saisissante que l'intrigue est balisée et ultra-prévisible. Autant dire que ce film laisse de drôles d'impressions paradoxales, profondes et creuses à la fois.
Mentions spéciales en vrac : The Lone Ranger, Django Unchained, Ilo Ilo, Cloud Atlas, The Conjuring, Le Dernier Pub avant la Fin du Monde, Lincoln
FLOP :
Absolument mauvais à
tous les niveaux. Ce film est le seul à vraiment mériter sa place
dans cette liste. A côté de cet étron, les autres films de mon
Flop sont des œuvres de Botticelli.
Un film de
science-fiction indépendant, un petit peu en marge, un petit peu
attachant, mais un petit peu foireux aussi. C'est le cas typique du
film qui part sur une idée prometteuse, mais ne repose en fait que sur cette
seule et unique idée. De haut en bas, à l'envers comme à
l'endroit, le résultat est donc ennuyeux, convenu et noyé sous un
torrent de guimauve gluante.
Cette adaptation
aseptisée d'un livre formidable offre au grand public un spectacle
regardable mais complètement vain. C'est assez laid, mal monté et
bourré d'incohérences, malgré quelques petites séquences "mémorables". Mention spéciale pour la mort la plus
grotesque de l'année et la pause Pepsi Max, placement de produit le
plus fendard de 2013.
Très attendu et déjà surestimé avant même sa sortie, ce film n'est pas si mauvais. Je l'ai même préféré à TDKR. Mais ras le bol des films de super-héros
qui se prennent trop au sérieux (vu le sujet initial) tout en laissant passer autant d'incohérences, de trous béants et de raccourcis
effarants. En fait, ras le bol des films de super-héros tout court. "Mais pourquoi tu continues à voir ça alors ?" Je me le demande.
J'aimerais retrouver un
jour le Wong Kar-wai du magnifique Chungking Express avant
qu'il ne bascule dans
le maniérisme
ampoulé
d'un
In the Mood for Love et consorts. Pour sûr, son dernier film est
très joli et les chorégraphies sont sublimes. Dommage que l'auteur
opte pour une mise en scène suffocante, uniquement composé de gros
plans esthétisants. Du coup le spectateur se perd dans l'espace
façon Bullock et ce n'est pas le scénario décousu qui lui
facilitera la lecture. Pire que tout, le film est dénué d'émotion
et laisse complètement indifférent. Moralité : autant se
mater Kung Fu Hustle, au moins on rigole.
Mention spéciale "nanar" :
House of Last Things (Michael Bartlett)
Et on termine notre inventaire avec un
film à part, jamais sorti dans nos salles françaises, mais qui a
fait son petit tour dans les festivals de films fantastiques. Vrai
coup de cœur des films ratés vu à Gérardmer édition 2013, House
of Last Things est un film d'épouvante
artistico-poético-ésotérico-pouët-pouët hilarant. Indescriptible
et inracontable (pour ne pas dire incompréhensible), cette œuvre du
peu prolifique Michael Bartlett fait preuve d'une telle maladresse
qu'elle en devient instantanément attachante. Plongez dans House
of Last Things et vous ne verrez plus jamais les ballons de
baudruche de la même façon.
Histoire de
conclure notre bilan 2013 (si c'est possible vu tout ce bazar), j'ai personnellement trouvé l'année
plutôt fadasse et j'euphémise. A tel point que j'émets des réserves sur mes
propres TOPS, c'est dire. Finalement, les meilleurs films que j'ai vu
sur grand écran en 2013 furent des rééditions : Jurassic
Park en 3D, La Planète Sauvage et surtout Les Sept
Samouraïs (un peu hors-concours vu leur âge, mais intemporels).
Espérons que
2014 nous apporte son lot de fraîcheur et balaye d'un revers les
nombreuses déceptions de 2013.
Notons que deux
films Ghibli réalisés par les Sensei vont bientôt
sortir, ça devrait aider. Comme dit notre cher Kaiser Thomas, on en
reparle bientôt au DWARF.
Sur ce, nous vous remercions et nous vous souhaitons à toutes et à tous une très bonne année 2014 !
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