HOOKED ON A FEELING
Ooga Chaka Ooga Ooga... Ooga Chaka Ooga Ooga...
Et un Marvel n'arrivant jamais seul, voici la critique du carton de l'été que Roland recommande chaudement. Apparemment, notre cher "Francis" aime l'univers Marvel et ses "gardiens" en particulier :
Voir Les Gardiens de la Galaxie au cinéma est déjà une surprise en soit... et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, la bande à Star-Lord est, ou plutôt "était", inconnu du grand public jusqu'à présent. Originellement créée par le scénariste Arnold Drake et le dessinateur Gene Colan en 1969, la première série de comics n'a pas reçu le bon accueil pourtant escompté. C'est seulement à partir de mai 2008 que les Guardians ont été remis au goût du jour par Dan Abnett et Andy Lanning. Ensuite, le fait que le film soit un blockbuster familial est également surprenant. Contrairement aux autres comics phares de la boite à idée "Marvel", Les Gardiens de la Galaxie est une pure série B à tendance pulp, assez violente mais bourrée d'humour et d'action, le tout plongé dans un univers de science fiction. Avec un matériau pareil, on verrait mieux ce bébé aux mains d'un studio spécialiste en films de genre "qui casse des gueules" au lieu du gros mastodonte trop propre sur lui qu'est l'empire Disney. Enfin, la mise en scène est déléguée à un véritable trublion punk : James Gunn. Réalisateur barge d'Horribilis et de Super, habitué à s'occuper de films fauchés et issu de l'école Troma (il a notamment écrit le film Troméo et Juliette), Gunn est l'un des choix les plus surprenants et culottés de la part du gros studio aux rondes oreilles et aux gros biftons. Tous ces choix montrent bien à quel point ce film est en marge des autres productions de Marvel Studios. Et c'est tant mieux...
Finalement, ce vilain petit canard est de loin le meilleur film jamais sorti de cette branche. Il reste dans la lignée de ces prédécesseurs, tout en se démarquant constamment. On y retrouve toujours la même recette de la politique Marvel, notamment celle qui cultive un ton décalé et comique au sein de l'adaptation (une tendance amorcée dès le premier Iron Man). D'ailleurs, le film est extrêmement bien rythmé. Le scénario est de son côté efficace, ni fioriture ni la moindre longueur narrative. Gunn parvient même par moment à se foutre royalement des codes du blockbuster hollywoodiens. Les personnages sont tous exploités et tirés vers le haut (peut être un peu moins du côté de Gamora). Le casting est quant à lui intelligemment bien choisi et joue même la carte du "contre-emploi". Drax (Dave Bautista) est tout simplement génial en brute ne captant ni sarcasmes ni métaphores. Peter Quill (incarné par Chris Pratt) semble être le fils légitime de Han Solo. Le duo Groot/Rocket fonctionne à la perfection et Gamora (Zoe Saldana) représente ce que Luc Besson n'arrive pas à faire avec ses héroïnes, c'est à dire représenter une femme à la fois badass et cool. Cette bande de anti-héros délurés est également entourée de seconds rôles intéressant, notamment Yondu (incarné par Michael Rooker), et de méchants charismatiques dès leur première apparition, Ronan l'Accusateur et son chef Thanos.
Maniant de manière agréable humour et action, avec quelques moments poétiques et émouvants, et ce sans aucune once de cynisme, Gunn est par dessus tout parvenu à s’accommoder des contraintes remplissant le cahier des charges Marvel tout en livrant un film singulier et personnel. Et ça, c'est brillant de sa part.
Fun, décomplexé et blindé de références 80's, Les Gardiens de la Galaxie est un pur space opera comme on a rarement vu ces derniers temps (je dirais même depuis Galaxy Quest de Dean Parisot). Doté d'une dose d'humour ne tombant jamais à plat, le long-métrage est un pur film à sensation.
Après ça, je souhaite bonne chance à "vous savez qui", pour la suite de la saga "vous savez quoi", dont le nouvel épisode est attendu pour "vous savez quand"...
GUARDIANS OF THE GALAXY - Etats-Unis - James Gunn - 2014 - avec Chris Pratt, Zoe Saldana, David Bautista, Vin Diesel et Bradley Cooper.
Roland aka Francis Hustler
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