ON RESSORT LES MÊMES JOUETS
Même s'ils sont tous cassés...
Les créateurs hollywoodiens se sont souvent creusés les méninges pour nous pondre des œuvres originales et révolutionnaires, qui marquent l'Histoire du cinéma autant que l'inconscient populaire... Du moins c'était vrai en 1993, date de sortie de Jurassic Park de Steven Spielberg. A cette époque, le roi de l'entertainment méritait allègrement ce titre, les CGI réussissaient à duper nos mirettes et la furie des dinos en plastoc allait envahir tous les foyers. Que ce commerce nous semble aujourd'hui rétrospectivement bien innocent et enfantin. On en est certainement plus là aujourd'hui. Alors comment réussir de nos jours ce qui a tant marqué hier ? Comment retrouver cet émerveillement qui semble nous manquer depuis ?
Deux suites directs (sans aucun intérêt pour ma part... oui, même le numéro 2) et vingt ans plus tard, Jurassic Park 4 (après tout, qualifions-le par son vrai nom : un numéro de série, car nous ne sommes pas des pigeons) sort en salles et en grande pompe. Tout le public qui a vieilli avec le premier volet est présent pour l’accueillir. Mais, une fois dans la salle, reccueillir ce public n'est pas chose facile. Les regards sont las et abusés par vingt ans de cinéma ultra-commercial, ultra-spectaculaire et ultra-balisé ; las des divertissements aux scènes vides de sens et de passion ; las de la surenchère des money-shots déployés tous les mois dans chaque trailer qui sont autant d'arbres qui dérobent une forêt peuplée d'immondices cinématographiques ; las des déceptions des suites trop attendus ; las du cinéma. Mais il espère toujours retrouver son regard d'enfant.
La question est : comment surprendre et émerveiller encore les spectateurs blasés, qui espèrent bien trop souvent en vain que dans les vieux pots on puisse toujours faire une bonne soupe ?
La question est : comment surprendre et émerveiller encore les spectateurs blasés, qui espèrent bien trop souvent en vain que dans les vieux pots on puisse toujours faire une bonne soupe ?